Beaumonts nature en ville


Novembre au parc by beaumonts

Novembre au parc.

 Bien que les lépidoptères ne volent plus en cette saison, on peut cependant trouver en grand nombre des chrysalides de la mineuse du marronnier (Cameraria ohridella), papillon que j’avais déjà présenté dans une précédente note sur le site. Les feuilles tombées de marronnier abritent les chrysalides qui passeront l’hiver dans la feuille et qui donneront émergence à un adulte lorsque les jeunes feuilles de marronnier sortiront. Il est facile de les observer. La couleur clair de la logette de la chrysalide contraste nettement sur le fond brun sombre. Certaines feuilles peuvent compter plusieurs logements à chrysalides.

logette de la chrysalide dans la feuille morte, cliché A. Lantz le 16/11/2010

La chrysalide qui a été retirée de sa logette mesure environ 3 mm. Les longues antennes sont déjà presque formées.

 

Chrysalide de la mineuse du marronnier, cliché A. Lantz le 16/11/2010

 

 On voit ainsi l’intérêt dans les parcs de retirer et bruler les feuilles mortes de marronnier pour limiter le développement de ce papillon.

 En ce milieu de novembre, on pouvait encore voir voler vers la butte aux papillons, quelques sympetrums et lestes.

Laurent Spanneut qui s’intéresse aux odonates du parc a identifié cette espèce bien tardive. Il s’agit du leste brun (Sympecma fusca). D’après Laurent c’est une espèce assez rare en île de France et qui est déterminante ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique).Il n’y a eu jusqu’à  présent qu’une seule donnée de cette espèce aux Beaumonts. C’est le seul odonate européen à hiverner en imago. Il se reproduit au printemps de fin février à mars. La nouvelle génération d’adulte prend son envol à partir de juillet, mais  elle est davantage présente à la fin de l’été.  

leste brun, cliché A.Lantz le 16/11/2010

 Beaucoup plus gros, ce hérisson (Erinaceus europaeus) se nourrit d’invertébrés. Il est surtout de mœurs nocturnes et se voit difficilement en journée. C’est aussi un mammifère qui hiberne, ses proies devenant trop rares en hiver. Il a été rencontré par plusieurs promeneurs dans le parc. Souhaitons-lui une bonne cachette pour la froide saison qui va venir.

Hérisson, cliché A.Lantz le 14/11/2010

  Une nouvelle espèce de champignon pour le parc a été découverte. Il s’agit de Melanoleuca polioleuca. (mela = noir, leuca = blanc ; polio = gris). La cuticule du chapeau est sombre et les lames sont blanches ou très claires. La détermination nécessite l’analyse microscopique car il y a plusieurs espèces voisines.

 

Melanoleuca polioleuca, cliché A.Lantz le 14/11/2010

  André Lantz le 16 novembre 2010.

 



Insectes rencontrés aux Beaumonts by beaumonts

Les insectes sont classés actuellement par les scientifiques en trente ordres différents.

 Le déroulement biologique est cependant le même pour l’ensemble des ordres : Œuf, larve et adulte ou imago.

Les insectes ne possèdent pas de squelette interne. Pour assurer leur rigidité ils sont munis d’une carapace plus ou moins dure quelquefois désignée par exosquelette. Cette carapace n’est que très peu extensible, aussi les larves doivent changer de « peau » au cours de leur croissance. Les insectes muent.

Dans certains ordres la larve ressemble de plus en plus  à l’insecte adulte au cours des mues successives. Ces insectes sont désignés par insectes à métamorphoses incomplètes ou hémimétaboles. Les grillons, criquets, punaises font partie des insectes hémimétaboles.

Pour d’autres insectes comme les coléoptères, papillons, mouches, abeilles, les larves sont très différentes de l’adulte. Il y a bien entendu des mues successives des larves mais le dernier stade avant l’adulte est désigné par nymphe (ou chrysalide pour les papillons). Ce sont des insectes à métamorphoses complètes ou holométaboles.

Les Orthoptères sont hémimétaboles et se subdivisent en deux groupes : les sauterelles et grillons d’une part et les criquets d’autre part.

Les sauterelles et grillons possèdent de très longues antennes alors que les criquets se distinguent par des antennes courtes. Le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula) se nourrit d’insectes. Il se confond parfaitement avec les grandes herbes qu’il affectionne. C’est une espèce protégée en Île de France. Il semble installé en Seine Saint Denis car il a été observé en 2008 sur les coteaux d’Avron.

Conocéphale gracieux; 27 août 2010, cliché A. Lantz

 

La grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) est plus commune. Ce cliché montre que l’insecte n’a pas encore atteint l’état adulte. Les ailes ne sont pas encore à leur taille finale. Cette sauterelle dérangée se déplace sur un cornouiller.

Sauterelle verte sur cornouiller, cliché A. Lantz

Les Mécoptères sont holométaboles.

La panorpe vulgaire (Panorpa vulgaris) se distingue aisément de la panorpe commune par des macules noires aux ailes plus développées. Deux générations se succèdent au cours de l’année. L’adulte se pose facilement dans les endroits ensoleillés et chauds.

Panorpe vulgaire, 2 Juin 2010; cliché A. Lantz

Les Odonates (Libellules et demoiselles) sont hémimétaboles. Les larves sont aquatiques et carnassières.

Le sous-ordre des Zygoptères ou demoiselles regroupe des imagos aux ailes antérieures et postérieures semblables, un corps grêle, et des yeux toujours écartés. Leur vol est plus lent que celui des libellules (sous-ordre des Anisoptères).

Le leste vert (Lestes viridis) est commun en cette fin d’été à la mare de Brie.

Leste vert, 5 septembre 2010; cliché A. Lantz

Leste vert sur feuille de massette, le 9 septembre 2010, cliché A. Lantz

André Lantz le 20 septembre 2010