Beaumonts nature en ville


Printemps hâtif by beaumonts

Des printemps qui ne se ressemblent pas!

En 2013 Il était particulièrement tardif et cette année il est bien hâtif.

 Si l’on compare les sorties de quelques uns de nos rhopalocères, en 2013 le premier paon du jour (Aglais io) avait été observé le 25 mars en 2013 alors qu’en 2014 il volait le 8 mars.

Paon du jour, 11 mars 2014, cliché André Lantz

Paon du jour, 11 mars 2014, cliché André Lantz

Chenille du Paon du jour, 28 août 2013, cliché André Lantz

Chenille du Paon du jour, 28 août 2013, cliché André Lantz

Pour le Robert-le-Diable (Polygonia c-album), plusieurs individus volaient cette année dès le 8 mars alors qu’en 2013 un seul exemplaire avait été vu le 7 avril ! 

Robert-le-Diable butinant des fleurs de prunellier, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Robert-le-Diable butinant des fleurs de prunellier, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Parmi les noctuelles, l’Orthosie du cerisier  (Orthosia cerasi) était sortie le 21 février. Comme la majorité des noctuelles, l’imago vole uniquement la nuit et peut s’observer sur les murs des habitations en journée. C’est une espèce commune dont la période de vol débute en février et se termine en mai. Cette espèce est univoltine (une seule génération par an). La chenille se développe sur les arbres caducifoliés.

Chenille de l'Orthosie du cerisier sur Erable, 21 avril 2011, cliché André Lantz

Chenille de l’Orthosie du cerisier sur Erable, 21 avril 2011, cliché André Lantz

 

Imago de l'Orthosie du cerisier, 21 février 2014, cliché André Lantz

Imago de l’Orthosie du cerisier, 21 février 2014, cliché André Lantz

 Le Ptérophore commun (Emmelina monodactyla) est plus facile à identifier sur un mur que dans la végétation où il passe totalement inaperçu. Cette espèce est nocturne et attirée par les lumières.

 

Ptérophore commun, 11 mars 2014, cliché André Lantz

Ptérophore commun, 11 mars 2014, cliché André Lantz

La petite tortue (Aglais urticae), qui n’avait été revue qu’en 2013 (année à petites tortues selon  les observations réalisées par Naturparif) a été observée par Thierry Laugier les 8 et 9 mars dernier. Un exemplaire un peu defraîchi volait sur les sentiers ensoleillés du parc ce 16 mars.

Petite tortue au soleil, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Petite tortue au soleil, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Un autre imago butinait les fleurs de prunus le 19 mars

 

Petite tortue, le 19 mars 2014, cliché André Lantz

Petite tortue, le 19 mars 2014, cliché André Lantz

 

Enfin les premiers imagos du Tircis (Pararge aegeria tircis) venaient d’éclore en sous-bois. En 2013 j’avais observé les premiers adultes le 19 avril et en 2012 le 16 mars.

Tircis venant d'éclore, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Tircis venant d’éclore, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Tircis , ailes étalées, 16 mars 2014, cliché André Lantz

Les diptères sont souvent moins sensibles aux conditions thermiques pour sortir et polliniser les premières fleurs

Les premiers syrphes ont déjà fait leur apparition en février. Dès le 10 février volait aux premiers rayons de soleil le syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus). C’est une espèce migratrice qui remonte du sud plus tardivement. Un grand nombre d’individus se déplacent aussi vers le sud en automne, mais ce sont des individus des générations ultérieures. Des femelles fécondées hibernent sur place et ressortent aux premiers beaux jours.

Syrphe ceinturé, 10 février 2014, cliché André Lantz

Syrphe ceinturé, 10 février 2014, cliché André Lantz

 Le syrphe du groseillier (Syrphus ribesii) butinait déjà les fleurs de prunellier.

Syrphe du groseillier, 11 mars 2014, cliché André Lantz

Syrphe du groseillier, 11 mars 2014, cliché André Lantz

Une petite mouche Suillia variegata voletait en sous-bois également à la date du 10 février.

Suillia variegata, 11 février 2014, cliché André Lantz

Suillia variegata, 11 février 2014, cliché André Lantz

Dans le même genre se trouve la mouche de la truffe noire (en réalité il y a plusieurs espèces du genre Suillia inféodées aux truffes) qui est attirée par son odeur car sa larve se nourrit de ce champignon ascomycète mycorhizien (Tuber melanosporum).

 La nervure costale de l’aile est caractérisée par de nombreuses épines.

Les larves du genre Suillia sont coprophages, saprophages et surtout mycétophages. Les adultes résistent bien à des températures basses et on peut donc les observer en hiver.

La Scathophage stercoraire, mouche du fumier ou mouche à merde (Scatophaga stercoraria) est très velue d’une belle couleur jaune. Elle porte pour cette raison également le nom moins commun de mouche à toison jaune. L’adulte capture de petites mouches pour son repas et les larves de cette espèce se nourrissent d’autres larves d’insectes coprophages.

Scatophage stercoraire mâle, 1 mars 2014, cliché André Lantz

Scatophage stercoraire mâle, 1 mars 2014, cliché André Lantz

 

Scatophage stercoraire mâle, 1 mars 2014, cliché André Lantz

Scatophage stercoraire mâle, 1 mars 2014, cliché André Lantz

Enfin n’oublions pas non plus l’apparition des jeunes araignées dans le parc. Plusieurs juvéniles de la pisaure admirable (Pisaura mirabilis) profitaient des rayons du soleil en cette douceur printannière.

Pisaure admirable, 1 mars 2014, cliché André Lantz
Pisaure admirable, 1 mars 2014, cliché André Lantz

Cette année les 24h de la biodiversité organisées par le Conseil Général se Seine-Saint-Denis se dérouleront les Samedi 14 juin et Dimanche 15 juin.

Réservez déjà ces dates sur vos agendas.

 André Lantz, le 16 mars 2014